Une Plume Un Ange

Quatrième de couverture :

"En 2030, l'enjeu vital autour duquel se battent les peuples et les nations n'est plus le pétrole mais l'eau potable. Sécheresse et réchauffement obligent. Aussi, quand un petit pays d'Afrique assoiffé découvre, grâce à une image satellite piratée, une nappe phréatique dans son sous-sol, c'est la survie assurée! Assurée? Pas évident : un grand consortium américain, à qui appartient le satellite, revendique la possession de cette nappe et ne recule devant rien pour l'obtenir. Chargés de convoyer du matériel de forage, Laurie et Rudy s'engagent dans une aventure dont ils sont loin de mesurer les conséquences. Dans cette lutte acharnée, sur fond d'harmattan et de tornades, tous les moyens sont bons, politiques et militaires, mais aussi la sorcellerie...surtout quand vient s'en mêler la Divine Légion, une secte apocalyptique qui voit dans le fils cloné du PDG américain l'incarnation d'un nouveau Messie...ou bien de l'Antéchrist?"

(Source : L'Atalante)

  Le quotidien de Raymond, Byron et Teresa se passe dans les années 2050. Si peu de choses ont changé dans le coeur des hommes : trois êtres désoeuvrés, fuyant leur passé et ne sachant dans quel sens avancer ; une chose cependant modifie le cours de leur existence : les onirolithes, pierres de rêve envoyées sur Terre par le mystérieux peuple des Exotiques.Qui sont les Exotiques, et pourquoi ont-ils laissé les onirolithes? Raymond, Byron et Teresa étaient perdus, ils vont se rencontrer et tout va changer...

  Un livre de Science-Fiction que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire, et ce pour deux raisons. En premier lieu, cela s'explique par la quête des trois personnages principaux, pleine de suspense. En second lieu, en raison de l'attrait psychologique des personnages : Raymond a choisi d'être un Ange, une caméra mobile, tout cela pour se réfugier dans l'objectivité et fuir ses souvenirs... Teresa, quant à elle, souhaite retrouver la mémoire de son enfance perdue...Sommes-nous vraiment des êtres entiers sans notre passé?

Au fil des pages...

"En dépit de ses doutes, en dépit de ses défauts, Keller avait appris, au cours des années ayant suivi la guerre, à pratiquer avec rigueur l'art du wu-nien. Il avait appris aussi à reconnaître ce qui menaçait cette condition. Des menaces nommées compassion, haine, désir, amour." (p.81)

"L'idée lui parut étrange. Elle aimait en effet assembler des collages et des sculptures, cela lui paraissait parfois même aussi agréable que les pilules. Presque comme si quelqu'un d'autre contrôlait ses mains, une partie d'elle-même perdue dans l'incendie, peut-être, et qui manifestait sa présence." (p.109)

"C'était subtil, une légèreté, la manière de bouger les yeux, mais également profond : il avait découvert n'avoir plus peur pour elle. Il ne s'agissait donc pas d'un moyen de sortir du monde, mais d'y entrer." (p.320)

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L'avis d'Efelle

L'avis de Nébal

  Tommy Phan n'a plus de vietnamien que son physique : à son arrivée aux Etats-Unis lors de son enfance, il adopte à bras ouverts le rêve américain, au point de changer de prénom. Aussi, lorsqu'un jour on sonne à sa porte et qu'il n'y a sur son perron qu'une poupée de chiffon et un mot en vietnamien, il ne réalise pas l'ampleur de ce qui l'attend...Par la suite, il ira de surprise en surprise, haletant, et regrettera toutes les déceptions causées à ses parents traditionnalistes. Heureusement pour lui, il croisera le chemin de Delivrance Payne...

  "Tic Tac" est un mélange de ce qu'une fille un peu rêveuse peut souhaiter trouver dans un bon livre de suspense : du bon frisson et une histoire d'amour extravagante mais romantique. Ce genre d'histoire adapté en film pourrait être un désastre, mais la plume de Dean Koontz sait nous tenir en haleine au fil des pages. Moi qui n'ai jamais lu auparavant une histoire comportant un vietnamien désoeuvré et une jolie femme loufoque en guise de héros, je les emporte à présent à chacun de mes pas tellement ils se révèlent attachants! La fin de ce livre est un peu excentrique, mais Dean Koontz a su nous mener vers cette inclinaison où nous sommes disposés à l'accepter...Frissons et éclats de rire en perspective!

Au fil des pages...

"En ce jour de novembre dénué de vent, le ciel limpide n'avait pas un nuage. Une ombre pourtant passa soudain sur le bleu lumineux de la Corvette. Puis elle effleura Tommy Phan dans la douce chaleur du soleil d'automne." (p.9)

"Dernière limite l'aurore. Le lever de soleil du lendemain. L'idée s'attarda quelques secondes de ce côté-ci de l'éternité." (p.90)

"Tommy sentit l'approche d'un satori, cette soudaine compréhension profonde des choses, et attendit avec impatience l'illumination. Cette jeune femme n'était pas ce qu'elle paraissait être." (p.149)

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